Horreur à la Française
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 Une histoire de la nuit des temps

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AngelaBaker

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MessageSujet: Une histoire de la nuit des temps   Une histoire de la nuit des temps Icon_minitimeVen 17 Juil - 16:51

Je ne sais pas faie de films comme Gloomy, mais paarfois je me prends à écrire. Pour évacuer le négatif.
Peut être quelqu'un voudra bien lire ceci et j'espère apporter un peu de rêve, sinon de vraie horreur.

La Déesse

J'étais Ishar.

Vous me connaissez peut être sous le nom d'Astarté. Ou d'Innana, ou d'Aphrodite. Ou vous ne me connaissez pas du tout.

Je vivais à l'époque où dieux et déesses se mêlaient aux humains, bien avant qu'un Dieux unique et jaloux occupe tout le ciel et en bannisse ses concurrents. Or, une déesse ou un dieu qu'on ne prie plus cessent d'exister.

Mais moi je suis toujours là : levez les yeux de vos occupations terre à terre, regardez le ciel. C'est moi la première qui étincelle au firmament de la nuit, c'est moi la dernière à vous adresser un clin d'oeil à l'aube. L'étoile du soir et du matin. L'étoile du berger, la planète Vénus pour les astronomes. Mais je suis bien plus que ça.

On m'adorait autrefois à Babylone, il y a tant et tant de vos siècles. Le sable a tout recouvert.
Moi, je subsiste : vous m'avez vue, sûrement, au détour d'un livre d'archéologie : vêtue de mon seul diadème en croissant de lune, un rubis au nombril, fière et droite, mes seins fermes et ronds, mes hanches pleines, mes jambes commes deux colonnes d'albâtre.

J'étais la créatrice, mère de tout ce qui vit sur Terre, maîtresse de toutes les dimensions.

C'était moi qui incarnais la fécondité, la puissance de la nature.

Etais je toute puissante? Puissante, cela suffit, car d'autres divinités cohabitaient avec moi.
Je décidais du temps, des saisons. Je donnais les céréales qui font vivre, le vin qui met de la gaîté au coeur, le soleil qui réchauffe, l'eau qui rafraîchit.
Je donnais l'Amour, qui procure bonheur et descendance aux hommes et aux femmes.

Je n'aimais pas la guerre : je n'ai jamais demandé qu'on s'entretue en mon nom.

J'étais législatrice et juge, bien avant que des tribunaux humains n'arbitrent vos conflits. Ma justice était implacable mais douce.

Mon nom signifie "Celle qui donne la lumière", car j'étais Reine du Ciel, puis ce nom a été attribué à Marie. Mais votre planète soeur continue à porter mon nom, mon nom Latin.

Etant reine et déesse, je devais être belle. Le zodiaque me servait de ceinture, mes adorateurs me paraient de rubis, d'opales et de lapis-lazuli.

Je ne prétends pas avoir donné le paradis aux humains, car un jour mon mari Tammouz, dieu de la végétation, fut assassiné et condamné à descendre aux enfers. Alors la famine et la désolation s'abattirent sur la Terre.

Folle de douleur pour mon époux, éperdue de compassion pour les hommes, je décidai sur-le-champ d'aller chercher Tammouz, le faire revenir à la vie, braver tous les démons d'En Bas. Je me revêtis de voiles aux couleurs de l'arc en ciel.

Dans ce lieu d'ombre et de mort régnait ma propre soeur, Ereshkhigal. Même pour moi, déesse, l'épreuve fut très rude. L'enfer est bâti d'immenses couloirs, il n'y a pas de feu comme vous le croyez, mais une éternelle pénombre. Je dus franchir bien des portes pour parvenir au coeur du sanctuaire.
A chaque porte, je devais me dépouiller d'un voile.

Enfin, j'arrivai nue devant le trône de boue d'Ereshkhigal et ses sept démons.
Ils se mirent à ricaner, ils se saisirent d'un poignard pour m'égorger et me suspendre à un crochet de fer.

Le chaos, la faim et la peste redoublèrent de violence.

Bouleversé, Tammouz se saisit d'un démon qui prit ma place. Mon époux se pencha sur moi et m'insuffla la vie; nous sommes remontés à la surface, laissant les puissances de l'ombre impuissantes et rageuses.
Le monde refleurit.

Des siècles s'écoulèrent. On nous oublia, moi, Tammouz, et tous les autres.
Et revinrent la famine, la guerre, les épidémies.

Mais parfois, une bouffée de bonheur vous envahit à la vue d'un rayon de soleil, d'un arbre chargé de fruits, d'une source fraîche, d'un mot d'amour.

Ayez une pensée pour moi.
Je suis femme et pourtant je ne symbolisais ni le mal ni le mensonge : j'étais le courage, la détermination, l'esprit d'aventure, l'action.

Ce soir, ou demain à l'aurore, regardez le ciel : je suis là, je vous protège, je vous souris.

Faites-moi une petite place dans vos prières. Je suis Ishtar.
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